Ne plus (faire) subir tes formations obligatoires.
Si toi-même tu t’ennuies en l’animant, c’est mal parti...
Bonjour 👋
Bienvenue dans cette 26e édition de Superformateur !
Tu vois ce genre de formation qu’on glisse discrètement dans le planning, sans vraiment lui donner du sens ?
“Formation sécurité/RGPD/Loi Sapin 2… c’est obligatoire, pas le choix.”
Et pourtant, ces formations sont loin d’être inutiles.
Sur le papier, elles protègent, informent, préviennent.
Mais dans les faits, elles ressemblent souvent à une formalité : peu de sens perçu, peu d’échanges, et encore moins d’impact.
Résultat :
Côté participants, on décroche vite.
Côté formateurs, on anime en pilote automatique.
Et personne n’y trouve vraiment son compte.
Alors comment faire pour que ces formations ne soient plus juste un passage obligé, mais un vrai moment d’apprentissage utile, vivant et engageant ?
Dans cette édition, je t’aide à comprendre ce qui plombe ces formations, et à découvrir des leviers concrets pour leur redonner du souffle.
Pourquoi les formations obligatoires paraissent chi*ntes ?
Avant de chercher à transformer ces formations, il est essentiel de comprendre ce qui freine l’engagement.
D’abord, le mot “obligatoire” lui-même agit comme un repoussoir : il évoque la contrainte ou la défiance. Cette étiquette suffit à installer une posture passive, voire défensive, chez les participants.
Et puis soyons honnêtes : côté conception, ce n’est pas toujours folichon.
Le contenu standardisé est souvent mal contextualisé, et déconnecté des réalités terrain. L’interactivité est minimale, les supports datés, et l’animation trop descendante pour susciter l’engagement.
Au final, on cherche surtout à prouver que la formation a eu lieu, pas à s’assurer qu’elle a vraiment été utile.
Changer de regard sur les formations obligatoires.
Le vrai tournant, commence là : arrêter de voir ces formations comme une corvée imposée, et commencer à les traiter comme des occasions de faire passer des messages essentiels.
Derrière chaque obligation se cache souvent un enjeu sérieux (prévenir un accident, protéger des données, garantir un cadre sain au travail,…).
Ces formations peuvent être des leviers puissants de prise de conscience à condition de les animer autrement.
Et là, tu as un rôle central à jouer.
Ton job, ce n’est pas juste de « faire passer le contenu », c’est de l’incarner, de le traduire, de le rendre utile, concret, vivant.
Tu n’es pas un lecteur de slides. Ton énergie, ta manière d’engager, le lien que tu crées avec les participants : tout ça peut transformer l’expérience.
Obligatoire ne veut pas dire ennuyeux.
Et sérieux ne veut pas dire contenu et posture figés.
Concrètement, comment réenchanter une formation obligatoire ?
On ne va pas se mentir : si tu veux vraiment que tes formations obligatoires aient un impact, il va falloir sortir du mode automatique et remettre un peu d’intelligence de situation dans ta manière de transmettre.
La première étape, c’est d’arrêter de sacraliser l’obligation comme si elle suffisait à justifier l’existence de la formation. Ce n’est pas parce que c’est imposé que c’est incarné.
Ton point d’entrée, c’est le réel. Le terrain. Ce que vivent concrètement tes apprenants. Parle-leur de ce qu’ils connaissent, de ce qui les concerne :
Tu fais une formation sur la sécurité ? Pars d’un accident qui aurait pu leur arriver.
Tu parles RGPD ? Raconte comment un collègue a failli envoyer des infos sensibles à tout un service sans le vouloir.
Puis, donne-leur envie de bouger : en mettant du jeu, du défi, du collectif.
Ton rôle, c’est de faire monter la température. Ton ton, ton regard, ta façon d’écouter : tout ça peut faire basculer la dynamique d’un groupe.
Et n’oublie pas l’essentiel : si tes apprenants ressortent de la salle sans savoir ce qu’ils vont faire différemment le lendemain, tu es peut-être passé à côté.
Rends visible l’apprentissage, rends-le actionnable.
C’est là que la formation devient utile. C’est là qu’elle laisse une trace.
Des outils pour (tout) changer.
Avant de vouloir réinventer toute ta formation, commence par un pas de côté. Pose-toi les bonnes questions (les vraies) :
Est-ce que ton contenu parle du quotidien des participants ou reste-t-il coincé dans la théorie ?
Est-ce que tu proposes plusieurs façons d’apprendre, ou est-ce que tout le monde subit la même slide au même moment ?
Est-ce que les participants ont le droit de prendre la parole, de questionner, de confronter ?
Si tu coches non à l’une de ces questions, tu as déjà une piste d’amélioration.
Ensuite, pas besoin de révolutionner ton animation : quelques outils peuvent faire toute la différence. Un quiz dynamique pour réveiller l’attention, une carte mentale pour structurer les idées en groupe, un autre outil pour faire émerger les représentations du début de séance.
Ce ne sont pas des gadgets : ce sont des leviers.
Simples, accessibles, mais puissants s’ils sont bien utilisés.
Et si tu veux vraiment faire passer un message qui reste, va piocher d’autres activités : un jeu de rôle, incarné, contextualisé, peut rendre un contenu complexe mille fois plus parlant qu’un discours magistral.
Parce qu’apprendre, ce n’est pas empiler des infos.
C’est vivre quelque chose.
Voilà, c’est tout pour cette édition.
On se retrouve la semaine prochaine pour le décryptage d’une nouvelle pratique.
À très vite,
— Quentin 💌
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